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Christianisme et autres religions

Sommes-nous vraiment des partenaires de Dieu?

Par
Réponse de
Sommes-nous vraiment des partenaires de Dieu, comme le dit le pasteur Kraege dans sa réponse à Plume ? J'ai peut-être l'esprit de contradiction mais il écrit un peu plus loin qu"Il est au delà des mots" et que "c'est à nous d'être à sa disposition". Alors, "un partenaire dans un dialogue" ? euh euh... J'ai l'impression que le dialogue est un poil pipé, non ? Dieu une personne ? au même titre que nous ? Lui sait tout de nous, et nous si peu sur Lui ... Ce n'est pas une relation très équilibrée, c'est le moins qu'on puisse dire !!!
Vous me paraissez, chère Dauphine, avoir une conception particulière des conditions
dans lesquelles un vrai dialogue peut avoir lieu. Prenons pour exemple notre
situation. Une dénommée Plume que je ne connais absolument pas me pose une question.
Je suppose qu'elle ne connaît de moi que ce qu'en dit ce site. Peut-être a-t-elle
découvert au travers de quelques réponses que j'ai déjà données sur ce site
quelques éléments fort partiels de ma théologie. Quant à vous, vous relancez
la discussion. Je vous donne du "chère Dauphine". Je ne sais rien de vous et
pourtant je vous réponds. Avec Plume ou avec Dauphine, j'ai l'impression de
dialoguer. J'écoute vos interpellations et tente d'y répondre. Si ce n'est pas
cela dialoguer, dites-moi donc ce que c'est. Mais pour dialoguer il n'est pas
nécessaire de savoir énormément de choses sur l'autre. Il suffit d'être attentif
à ses questions et d'avoir quelque chose à lui dire...

Alors pourquoi n'en irait-il pas ainsi aussi en ce qui concerne notre partenariat
dialoguant avec Dieu ? Et puis, n'exagérez-vous pas un peu lorsque vous dites
qu'Il sait tout de nous et que nous ne savons rien ou si peu de Lui ? Il nous
a - même si c'est de manière paradoxale - dit un certain nombre de choses sur Lui-même
en Jésus de Nazareth. Il nous a par exemple dit que nous avions une infinie
valeur à ses yeux. Ou bien il nous a dit que nous pouvions nous adresser sans
préalable à Lui. Ou il nous a dit que nous pouvons compter inconditionnellement
sur la toute-puissance de son amour... La relation avec Dieu est donc plus équilibrée
que vous ne le pensez.

Enfin, pourquoi faudrait-il, pour qu'il y ait dialogue, que la relation soit
équilibrée ? Qui sommes-nous pour exiger de parler d'égal à égal avec Celui
à qui nous devons tout ? Qui sommes-nous pour exiger de tout savoir sur notre
interlocuteur quand nous pouvons déjà être bien contents de pouvoir dialoguer avec
un Dieu personnel, ce qui n'est de loin pas donné aux adeptes de beaucoup de
religions ? Il y a quelque chose de fantastique et de miraculeux à ce que le
fragile pot de terre soit en droit de poser des questions au potier, de lui dire
ses joies et ses révoltes, son incompréhension et sa reconnaissance...