
Peut-on militer pour la liberté de religion?
est-ce que, en tant que chrétienne, je peux militer pour la liberté de religion/respect de religion quand il s'agit de religions non-chrétiennes? dans des prisons américaines, les aumôniers/pasteurs chrétiens chargés de règler ces questions, empêchent les amérindiens (j'en suis une moi-même, et cette question me concerne même que j'habite en suisse) de pratiquer leur religion et d'avoir accès à des conseillers spirituels amérindiens, et souvent, essaient de les forcer d'aller au culte. en tant que chrétienne, ça me révolte, et en tant qu'amérindienne, je ne vois pas en quoi le christianisme est une "meilleure" religion que celle de mes ancêtres, qui justifierait de telles pratiques. j'ai donc bien envie de militer pour les droits des prisonniers amérindiens en ce qui concerne leur pratique religieuse. je considère qu'on doit avoir le choix, et qu'être chrétien ne doit pas être imposé. j'ai des fois entendu des plaintes, quand les chrétiens sont opprimés voire même persécutés dans cert
s, mais quand les chrétiens
font pareil, personne n'en parle. ça me met en colère...
Votre question nous rappelle que nous vivons dans une société multiculturelle,
où il s'agit de tenir compte de la diversité de ceux qui nous entourent.
Est-ce une lâcheté ou un aveu de tiédeur de notre foi que d'accepter que d'autres
à nos côtés développent une foi différente de la nôtre? Je vous propose de nous
en référer à Jésus. A son époque déjà, ses contemporains doivent faire face
au mélange des cultures et des religions: il y a les dieux grecs et romains, les
religions égyptienne ou perse et même le judaisme se subdivise en plusieurs
écoles. Il est intéressant de constater que Jésus ne tente pas de convaincre
les autres d'adhérer à la foi juive, comme s'il avait déjà pas mal à faire à
mettre de l'ordre dans sa propre sphère religieuse. Alors qu'il voyage à l'étranger
et qu'une femme lui demande de guérir sa fille (Matthieu 15/21-28), il commence
par la repousser en disant qu'il est d'abord venu pour les juifs et non pour les
autres, puis il accède à sa demande parce qu'il admire sa tenacité et que le
plaisir de voir quelqu'un heureux et libéré passe avant toutes les querelles
de chapelle.
Je ne connais pas vraiment la religion amérindienne, mais le peu que j'en ai
lu me laisse admiratif. La critique de Jésus par rapport à toute religion tourne
finalement autour de la question suivante: cette croyance asservit-elle l'humain
ou lui permet-elle de marcher librement. Au nom de cette même soif de liberté, pour vous-mêmes
et pour les autres, je ne puis que me réjouir de votre envie de militer. Courage
dans votre détermination.
font pareil, personne n'en parle. ça me met en colère...
Votre question nous rappelle que nous vivons dans une société multiculturelle,
où il s'agit de tenir compte de la diversité de ceux qui nous entourent.
Est-ce une lâcheté ou un aveu de tiédeur de notre foi que d'accepter que d'autres
à nos côtés développent une foi différente de la nôtre? Je vous propose de nous
en référer à Jésus. A son époque déjà, ses contemporains doivent faire face
au mélange des cultures et des religions: il y a les dieux grecs et romains, les
religions égyptienne ou perse et même le judaisme se subdivise en plusieurs
écoles. Il est intéressant de constater que Jésus ne tente pas de convaincre
les autres d'adhérer à la foi juive, comme s'il avait déjà pas mal à faire à
mettre de l'ordre dans sa propre sphère religieuse. Alors qu'il voyage à l'étranger
et qu'une femme lui demande de guérir sa fille (Matthieu 15/21-28), il commence
par la repousser en disant qu'il est d'abord venu pour les juifs et non pour les
autres, puis il accède à sa demande parce qu'il admire sa tenacité et que le
plaisir de voir quelqu'un heureux et libéré passe avant toutes les querelles
de chapelle.
Je ne connais pas vraiment la religion amérindienne, mais le peu que j'en ai
lu me laisse admiratif. La critique de Jésus par rapport à toute religion tourne
finalement autour de la question suivante: cette croyance asservit-elle l'humain
ou lui permet-elle de marcher librement. Au nom de cette même soif de liberté, pour vous-mêmes
et pour les autres, je ne puis que me réjouir de votre envie de militer. Courage
dans votre détermination.

