
Les protestants sont-ils plus "libéraux" en matière de sexualité?
bonjour, je suis une protestante réformée de france et lorsque je lis les questions-réponses sur la sexualité avant le mariage je remarque que les questions mettent en avant le péché pour "s'interdire" des relations sexuelles avant le mariage. Or je suis élevée dans un milieu très pratiquant mais je n'ai jamais ressenti ces relations comme un péché bien que je les prenne très au sérieux! Ma question est donc Pourquoi les protestants ont l'air plus "libéraux" par rapport aux évangéliques et catholiques? Par ailleurs, je comprends mal "seb" pour qui la sexualité est un péché et qui se sentirait coupable de partager son amour physiquement avec sa copine! Dieu lui a donné la possibilité d'avoir des enfants et de donner du plaisir à sa partenaire et si il est si sérieux dans sa relation je ne vois pas en quoi Dieu "serait contre"!J'espère avoir été claire! Merci pour vos réponses si instructives!
Il est vrai que les protestants apparaissent aujourd'hui comme plus "libéraux"
en matière de sexualité que les Églises catholique et évangéliques. Le fait
que la Réforme ait, à partir du témoignage biblique, posé un autre regard sur
le corps et la sexualit y est sans doute pour beaucoup. Comme l'écrit Éric Fuchs dans
son ouvrage "Le désir et la tendresse", "Le point de rupture n'est pas entre
sexualité et chasteté, mais entre une sexualité de la convoitise et une sexualité
de l'amour(...) Ce qui est en jeu, ce n'est jamais la sexualité comme telle, qu'on
reconnaît bonne puisque voulue par le Créateur, mais ce dont elle peut ou doit
devenir le signe. Sera-t-elle expression de la tendresse ou de la convoitise,
de l'amour ou de la violence?".
Du côté des catholiques, l'existence de textes officiels de l'Église concernant
la sexualité donne une ligne de conduite directrice qui peut expliquer l'image
parfois rigide que donne cette institution. Cependant, entre la lettre des encycliques
et la pratique des prêtres, il y a des différences. Les textes officiels sont là
pour donner un cadre, une structure, ils rappellent une loi aui vient d'un autre
que moi et qui interpelle ma pratique.
Quant aux Église évangéliques, elles s'en tiennent, traditionnellement, à une
lecture littérale du texte biblique. Elles en dégagent un modèle et sont très
attachées à la cohérence entre ce modèle et la conduite effective de leurs membres.
Lorsqu'on est un "bon" chrétien, on doit agir de cette façon là et pas d'une
autre. Mais, là encore, les choses évoluent et ils ne faut pas mettre toutes
les Églises évangéliques "dans le même sac". Je pense à un journal à Genève
qui s'appelle "just 4 you" dans lequel des pasteurs évangéliques s'expriment
en faisant appel à une réflexion sur l'importance des relations sexuelles et
ce qu'elles impliquent plutôt qu'à une culpabilisation systématique.
en matière de sexualité que les Églises catholique et évangéliques. Le fait
que la Réforme ait, à partir du témoignage biblique, posé un autre regard sur
le corps et la sexualit y est sans doute pour beaucoup. Comme l'écrit Éric Fuchs dans
son ouvrage "Le désir et la tendresse", "Le point de rupture n'est pas entre
sexualité et chasteté, mais entre une sexualité de la convoitise et une sexualité
de l'amour(...) Ce qui est en jeu, ce n'est jamais la sexualité comme telle, qu'on
reconnaît bonne puisque voulue par le Créateur, mais ce dont elle peut ou doit
devenir le signe. Sera-t-elle expression de la tendresse ou de la convoitise,
de l'amour ou de la violence?".
Du côté des catholiques, l'existence de textes officiels de l'Église concernant
la sexualité donne une ligne de conduite directrice qui peut expliquer l'image
parfois rigide que donne cette institution. Cependant, entre la lettre des encycliques
et la pratique des prêtres, il y a des différences. Les textes officiels sont là
pour donner un cadre, une structure, ils rappellent une loi aui vient d'un autre
que moi et qui interpelle ma pratique.
Quant aux Église évangéliques, elles s'en tiennent, traditionnellement, à une
lecture littérale du texte biblique. Elles en dégagent un modèle et sont très
attachées à la cohérence entre ce modèle et la conduite effective de leurs membres.
Lorsqu'on est un "bon" chrétien, on doit agir de cette façon là et pas d'une
autre. Mais, là encore, les choses évoluent et ils ne faut pas mettre toutes
les Églises évangéliques "dans le même sac". Je pense à un journal à Genève
qui s'appelle "just 4 you" dans lequel des pasteurs évangéliques s'expriment
en faisant appel à une réflexion sur l'importance des relations sexuelles et
ce qu'elles impliquent plutôt qu'à une culpabilisation systématique.

