
Grâce, foi, péché
Moi, je crois que ce qui est important, ce n'est pas la grâce de Dieu, mais l'accueil que nous en faisons. Je crois que rien n'est possible sans l'homme, que la volonté de Dieu ne s'exprime que pour autant que l'homme la met en oeuvre. Je crois que rien n'est "magique", que la gloire de Dieu c'est l'homme debout, vivant. Je trouve que les Eglises sont souvent trop obnubilées par le besoin de déconsidérer l'homme et de magnifier Dieu. Rabaisser l'homme parce qu'il n'est qu'une créature déchue, c'est mépriser la création et donc le créateur. N'étes-vous pas un peu de mon avis ? Merci. A vous lire.
Décidément je ne suis pas de votre avis!
Certes, nous avons toujours l'impression que c'est par un effort de notre volonté
que nous faisons la volonté de Dieu, que nous nous mettons à croire. Certes
il nous semble que l'accueil que nous réservons à ce que Dieu nous dit, nous
offre est la chose importante. Pourtant croire, faire la volonté de Dieu, accueillir
ce qu'il nous offre consiste à reconnaître Dieu comme le Seigneur de ma vie
et de toutes choses. Si tout dépend de Lui, comment ma foi, ma volonté de mettre
en oeuvre sa volonté, mes oeuvres ne seraient-elles pas secrètement suscitées par Lui?
Même la foi doit être une grâce. Elle doit l'être simplement pour être cohérente
avec elle-même! Dès lors, même si j'ai l'impression que je prends la décision
de croire, je dois à l'instant suivant dire Merci à Dieu de m'avoir conduit à prendre
cette décision.
Que tout soit grâce de Dieu, que tout dépende de Lui n'empêche pas l'homme d'être
debout, d'être bien vivant. Au contraire, si je suis debout, responsable, ce
n'est pas grâce à moi-même, mais grâce à Lui. C'est probablement là que nous
divergeons. Vous ne semblez pas accepter l'idée que nous soyons "pécheurs" comme
dit la Bible. Personnellement je n'ai pas d'autre explication à la capacité
qui est celle de l'homme (mais d'aucun animal) du mal radical, de l'extermination
systématique de son semblable par exemple, de la joie à faire souffrir l'autre...
sans compter de nombreuses autres exactions moindres, mais toujours inacceptables
qui pullulent dans notre monde humain. Par ailleurs, s'il a fallu que Dieu,
après avoir donné sa loi, averti l'homme par de nombreux prophètes, se mette à
lui-même venir se mettre à notre niveau pour nous rencontrer, nous parler, c'est
qu'il fallait que la distance entre nous-mêmes et Dieu soit incommensurable!
Or ce ne peut être par la faute de Dieu, mais de par notre responsabilité, que la distance
naturelle entre un créateur et sa créature se soit infiniment agrandie.
Désolé de ne pas être de votre avis, mais j'espère que ces lignes nous permettront
de poursuivre et notre réflexion et peut-être le dialogue.
Certes, nous avons toujours l'impression que c'est par un effort de notre volonté
que nous faisons la volonté de Dieu, que nous nous mettons à croire. Certes
il nous semble que l'accueil que nous réservons à ce que Dieu nous dit, nous
offre est la chose importante. Pourtant croire, faire la volonté de Dieu, accueillir
ce qu'il nous offre consiste à reconnaître Dieu comme le Seigneur de ma vie
et de toutes choses. Si tout dépend de Lui, comment ma foi, ma volonté de mettre
en oeuvre sa volonté, mes oeuvres ne seraient-elles pas secrètement suscitées par Lui?
Même la foi doit être une grâce. Elle doit l'être simplement pour être cohérente
avec elle-même! Dès lors, même si j'ai l'impression que je prends la décision
de croire, je dois à l'instant suivant dire Merci à Dieu de m'avoir conduit à prendre
cette décision.
Que tout soit grâce de Dieu, que tout dépende de Lui n'empêche pas l'homme d'être
debout, d'être bien vivant. Au contraire, si je suis debout, responsable, ce
n'est pas grâce à moi-même, mais grâce à Lui. C'est probablement là que nous
divergeons. Vous ne semblez pas accepter l'idée que nous soyons "pécheurs" comme
dit la Bible. Personnellement je n'ai pas d'autre explication à la capacité
qui est celle de l'homme (mais d'aucun animal) du mal radical, de l'extermination
systématique de son semblable par exemple, de la joie à faire souffrir l'autre...
sans compter de nombreuses autres exactions moindres, mais toujours inacceptables
qui pullulent dans notre monde humain. Par ailleurs, s'il a fallu que Dieu,
après avoir donné sa loi, averti l'homme par de nombreux prophètes, se mette à
lui-même venir se mettre à notre niveau pour nous rencontrer, nous parler, c'est
qu'il fallait que la distance entre nous-mêmes et Dieu soit incommensurable!
Or ce ne peut être par la faute de Dieu, mais de par notre responsabilité, que la distance
naturelle entre un créateur et sa créature se soit infiniment agrandie.
Désolé de ne pas être de votre avis, mais j'espère que ces lignes nous permettront
de poursuivre et notre réflexion et peut-être le dialogue.

