Faut-il se positionner contre l'UDC?
Je trouve la réponse de Monsieur Guex sur les partis politiques un peu molle. Je me demande s'il ne s'agit pas là du syndrome du protestantisme qui n'arrive jamais à prendre de positions tranchantes. Je trouve dans cette réponse un évangile mieleux et fade, surement pas l'évangile de Jésus-Christ. L'UDC, selon les affiches qu'elle a fait paraître dans le "temps" se présente comme un parti xenophobe et l'idée de Suisse qu'elle vehicule est une idée qui frise l'idolatrie. Haine pour l'étranger et idolatrie ne sont-elles pas condamnées dans la Bible? Je crains qu'un église qui n'ose pas se positionner par peur de blesser ceux qui ont le porte-monnaie bien garni est une église qui se désavoue. Et crains que les générations futures porteront sur cette église le même regard que nous portons aujourd'hui sur l'église allemande à l'époque de Hitler. Je vous en supplie et ma supplication viens du coeur: n'y a-t-il pas un répondant qui aurait plus de courage civique?
Merci de votre réaction.
La question de savoir comment se positionner en politique, en tant qu'Eglise,
n'est pas très simple. Ce n'est pas très simple, parce qu'il n'appartient pas
à l'Eglise de se positionner parmi les partis politiques, comme il n'appartient
pas au politique de se positionner sur les choix des Eglises.
Par contre - et là je vous suis tout-à-fait - il appartient aux Eglises de faire
entendre leur voix lorsque des propos dégradants pour les hommes et les femmes
sont tenus.
Dans le concret, je crois qu'il ne peut pas y avoir une position, au nom de
la foi chrétienne, contre un parti, mais bien contre des idées, contre une vision
du monde, contre des façons de faire. La campagne menée par l'UDC juste avant
les élections comportait sans équivoque des propos qu'il convient de dénoncer. L'amalgame
notoire et calculé entre les termes "étrangers" et "criminels" est insupportable.
Disons-le. Et le plus fort possible. Il y a d'autres idées et façons de faire
émanant de l'UDC qui méritent pareille condamnation. Mais ce n'est pas le parti
qu'il faut, en tant qu'Eglise, incriminer. L'UDC véhicule aussi certaines idées
chères à un certain nombre de croyants. Comme il ne faut pas condamner le PS,
mais bien sa façon de faire, quand il fait une communication par voie d'affiche
qui ridiculise, de façon à mon sens scandaleuse, l'un des Conseillers fédéraux.
Bien-sûr, je pense qu'en tant que personne, n'importe quel chrétien peut s'engager
dans le parti de son choix et donc faire de la politique et même critiquer tel
ou tel parti adverse, sans cacher ses convictions religieuses. Mais il ne pourra
pas défendre des idées partisanes "au nom de la foi chrétienne" ou "au nom des Eglises".
La question de savoir comment se positionner en politique, en tant qu'Eglise,
n'est pas très simple. Ce n'est pas très simple, parce qu'il n'appartient pas
à l'Eglise de se positionner parmi les partis politiques, comme il n'appartient
pas au politique de se positionner sur les choix des Eglises.
Par contre - et là je vous suis tout-à-fait - il appartient aux Eglises de faire
entendre leur voix lorsque des propos dégradants pour les hommes et les femmes
sont tenus.
Dans le concret, je crois qu'il ne peut pas y avoir une position, au nom de
la foi chrétienne, contre un parti, mais bien contre des idées, contre une vision
du monde, contre des façons de faire. La campagne menée par l'UDC juste avant
les élections comportait sans équivoque des propos qu'il convient de dénoncer. L'amalgame
notoire et calculé entre les termes "étrangers" et "criminels" est insupportable.
Disons-le. Et le plus fort possible. Il y a d'autres idées et façons de faire
émanant de l'UDC qui méritent pareille condamnation. Mais ce n'est pas le parti
qu'il faut, en tant qu'Eglise, incriminer. L'UDC véhicule aussi certaines idées
chères à un certain nombre de croyants. Comme il ne faut pas condamner le PS,
mais bien sa façon de faire, quand il fait une communication par voie d'affiche
qui ridiculise, de façon à mon sens scandaleuse, l'un des Conseillers fédéraux.
Bien-sûr, je pense qu'en tant que personne, n'importe quel chrétien peut s'engager
dans le parti de son choix et donc faire de la politique et même critiquer tel
ou tel parti adverse, sans cacher ses convictions religieuses. Mais il ne pourra
pas défendre des idées partisanes "au nom de la foi chrétienne" ou "au nom des Eglises".