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Ce que je trouve impressionnant dans
l'Evangile, c'est que Jésus, tout fils de Dieu qu'il est, ne nous est pas
présenté comme un surhomme. Comme chacune et chacun d'entre nous il se sait
mortel mais aussi, au vu de ses paroles et de son engagement, menacé d'une mort
injuste et violente. Comme nous pouvons le constater dans les paroles qu'il
adresse à ses disciples, à son temps de solitude au Jardin des Oliviers ou à
son cri sur la croix, la mort demeure aussi pour lui un temps difficile,
douloureux et plein de question.
Il pleure aussi lorsqu'on lui annonce
la mort de son ami Lazarre, ce qui montre également que la mort des autres nous
touche et nous ébranle profondément.
Cette réalité de la mort est incontournable
et le fait d'en rester conscients est important. Cela nous permet de donner
toute sa valeur à la vie dans ses temps de joie et ses temps de tristesse.
Dans son journal, Etty Hillesum, morte dans
un camp de concentration, a écrit ceci:
"Regarder la mort en face et l'accepter
comme partie intégrante de la vie, c'est élargir cette vie. A l'inverse,
sacrifier dès maintenant à la mort un morceau de cette vie, par peur de la
mort et refus de l'accepter, d'est le meilleur moyen de ne garder qu'un pauvre
bout de vie mutilée, méritant à peine le nom de vie. Quand je dis, j'ai
réglé mes comptes avec la vie, cela veut dire : l'éventualité de la mort
est intégrée dans ma vie. En excluant la mort de sa vie, on se prive d'une vie
complète, et en l'y accueillant, on élargit et on enrichit sa vie."
Si vous désirez approfondir ces questions, je vous propose le livre que j'ai écrit avec d'autres personnes sous le titre "Souviens-toi de vivre". Nous proposons une approche interactive pour mieux faire face à sa mortalité. Vous trouverez des informations sur le site:
www.savourerlavie.org
