Trop bizarre…
Aujourd’hui, Mlle Pervenche est de retour dans la classe de Mme Pétronille pour un nouveau cours d’éthique et cultures religieuses. Elle demande aux élèves de se rassembler autour del a grande table du fond de la classe. Elley dépose une grande boîte en carton et en sort divers objets: une étoile à six branches en métal, une petite croix en bois, un foulard sur lequel est imprimé un croissant de lune, quelques statuettes égyptiennes, grecques… Les élèves sont très curieux. Rapidement, ils reconnaissent des symboles religieux. «Les enfants, aujourd’hui, nous allons parler des différents symboles de quelques religions.» Certains ouvrent de grands yeux, tandis que d’autres sont plus en retrait et manifestent la crainte de devoir parler de ces objets ou de les manipuler. «Ça, je connais, dit alors Alfred. C’est une croix protestante.– Mais non, c’est une croix catholique, n’est-ce pas, maîtresse? répond alors Luigi.– Il s’agit bien d’une croix. Elle peut être catholique ou protestante. En revanche, si le corps de Jésus figure sur la croix, on parlera alors de crucifix, et celui-ci n’est utilisé que par les catholiques.– Pourquoi? – Eh bien, les protestants veulent avant tout se remémorer grâce à la croix vide la résurrection de Jésus, tandis que les catholiques accordent plus d’importance à la Passion, c’est-à-dire la souffrance de Jésus sur la croix, qui est également un symbole important. Les enfants, aujourd’hui, nous allons aborder les points communs et des différences entre les confessions d’une même religion,et entre des religions différentes.» Quelques minutes plus tard, la maîtresse explique que certains personnages de la Bible apparaissent dans d’autres traditions que la religion chrétienne, par exemple Marie, la mère de Jésus, qui porte le nom de Maryam dans la religion musulmane.
Elle précise également que la Bible est composée de deux parties principales:l’Ancien Testament et le Nouveau Testament,le premier étant commun aux religions juive et chrétienne. «Les religions et leurs fidèles dialoguent entre eux, malheureusement, parfois,religions et croyants s’opposent…»explique Mlle Pervenche. Quelques minutes plus tard, elle place côte à côte une statuette égyptienne représentant Osiris,tel un pharaon, et celle d’un dieu grec barbu,Zeus. Les élèves les comparent et soulignent de nombreuses différences.«Maintenant, observez bien cette troisième statuette.»La maîtresse sort alors de sa boîte en carton une étrange statuette représentant un autre dieu, barbu lui aussi, mais avec des colliers égyptiens et une sorte de panier rempli d’épis de blé sur la tête.«Celui-ci est vraiment bizarre, dit alors Lucie. Il vient de quelle religion,maîtresse?– Il s’agit de Sérapis. C’est un parfait exemple de dialogue et d’association de deux religions. On parle de syncrétisme:on associe deux dieux différents pour en créer un nouveau qui soit accepté pardeux communautés religieuses. Ce dieu fut ‹ créé › à Alexandrie, durant l’Antiquité,lorsque l’Egypte était gouvernée par des rois d’origine grecque afin de souder par la religion deux communautés de culture, de langue et de religion différentes.»
Nuit du conte
La Nuit du conte a 30 ans! Organisée traditionnellement le deuxième vendredi de novembre, elle est déclinée en plus de 700 événements partout en Suisse. Le 14 novembre, écoles, bibliothèques,associations et quelques paroisses vibreront grâce au pouvoir des histoires sur le thème «Voyage dans le temps». À la Maison forte de Bursins (VD, chemin de Vinzel 1), la paroisse participera à cette manifestation en faisant le lien avec des histoires de la Bible.






