Aller au contenu principal
©iStock
i
Repérer, dénoncer et prévenir les abus
©iStock

Repérer, dénoncer et prévenir les abus

27 août 2024
Dossier
Les violences sexuelles en Eglise sont au cœur de l’attention médiatique, mais la prise de conscience qui est en train d’avoir lieu est bien plus large. Les autorités ecclésiales et les fidèles déclarent unanimement que les violences spirituelles, les abus de pouvoir ou les phénomènes d’emprise n’ont pas leur place dans leurs communautés. Le risque est que l’évidence de ce refus conduise à sous-estimer ces violences, voire à en nier l’existence. Il faut sortir de la sidération pour mettre en place des mesures de prévention. Et ces dernières ne doivent pas être vécues comme un manque de confiance par les équipes existantes.
©iStock
Edito
En juin dernier, le Synode de l’Eglise évangélique réformée de Suisse a refusé de financer une grande enquête en population générale sur les abus en Eglise tout en se disant favorable à ce que ce travail soit effectué, par exemple par une autorité civile. 
26 août 2024
©iStock
Conversion
Un pasteur est un croyant parmi d’autres, dit la théologie. Mais dans la pratique, les ministres jouissent d’un pouvoir. Et tout pouvoir peut être instrumentalisé et conduire à des abus. Une prise de conscience nécessaire.
27 août 2024
©iStock
Désillusions
Les abus en contexte ecclésial revêtent des formes très diverses. Trois victimes racontent ce qu’elles ont vécu dans différentes Eglises réformées romandes, et exigent la fin de la culture de l’impunité.
27 août 2024
©iStock
Culpabilisation
Les abus en contexte ecclésial revêtent des formes très diverses. Trois victimes racontent ce qu’elles ont vécu dans différentes Eglises réformées romandes, et exigent la fin de la culture de l’impunité.
27 août 2024
©iStock
Contrôle
Les abus en contexte ecclésial revêtent des formes très diverses. Trois victimes racontent ce qu’elles ont vécu dans différentes Eglises réformées romandes, et exigent la fin de la culture de l’impunité.
27 août 2024
©DR
Protection
Marie-Claude Ischer a participé au groupe de travail qui a développé un concept de protection de l’intégrité de la personne pour l’Eglise évangélique réformée de Suisse. Elle est actuellement vice-présidente des Femmes protestantes (anciennement FPS). Interview.
27 août 2024
©DR
Documentaire
Les Eglises évangéliques romandes ont entamé un travail de fond pour lutter contre les abus sexuels et spirituels. Mais c’est une culture ecclésiale complète qui doit être repensée.
27 août 2024
©Mathieu Paillard
Trivialisation
«Tu n’adoreras pas d’autres dieux que moi» (Exode 20, 4). En cette période prophétique post-MeToo, alors que la parole des femmes, des enfants et des personnes vulnérables commence à être prise en compte, des scories d’idolâtrie persistent, sous la forme de l’himpathy notamment.
27 août 2024
©iStock/iweta0077
Abus en Eglise
Formée en psychologie et en criminologie, Véronique Jaquier Erard conduit des recherches dans le domaine de la victimologie. Elle est professeure titulaire à la faculté de droit de l’Université de Neuchâtel et chargée de cours ou de recherche dans plusieurs institutions romandes.
27 août 2024
©Mathieu Paillard
Conte
Depuis quelques jours, Mme Pétronille doit organiser avec les élèves de sa classe un tournus pour tenir compagnie à Pierrot durant la récréation. Il s’est fait opérer de l’appendicite et il vaut mieux pour lui qu’il évite d’aller dans la cour durant la récréation.
27 août 2024
iStock
Réparation
Les protestants ont encore des progrès à faire, estiment différents acteurs de la lutte contre les abus. Exemple de l’EERV et de l’instance neutre et indépendante qu’elle a mise en place pour prévenir les dérives.
20 février 2024
Ressources supplémentaires

Victimes ou témoins d’abus, à qui s’adresser?

Extrait d'un article de février 2024

Prioritairement, les infractions pénales non prescrites sont à signaler à la police. Les lésions corporelles graves, les lésions corporelles simples avec un objet dangereux, la contrainte, la contrainte sexuelle ou encore les actes d’ordre sexuel avec un enfant sont poursuivis d’office. La prescription pour la plupart de ces délits est de 10 ans. Les abus sexuels sur mineurs de moins de 12 ans commis après le 30 novembre 2008 (ou non prescrits à cette date) sont imprescriptibles. Concernant les actes sexuels avec des mineurs de moins de 16 ans et/ou commis avant cette date, la prescription est de 15 ans. 

Différentes associations aident et orientent les victimes de différentes infractions sur tout le territoire suisse (liste non exhaustive): 

  • Chaque canton dispose de centres LAVI, qui offrent des consultations gratuites et confidentielles aux victimes d’infractions. Ils peuvent rediriger ces dernières auprès des autorités adéquates et les soutenir dans leurs démarches.
  • ESPAS est une association spécialisée dans la prévention des abus sexuels sur les enfants et les adultes. Elle propose notamment un service d’intervention en cas de soupçon d’abus pour aider à la clarification et conseiller sur les démarches à entreprendre.
  • Le groupe SAPEC soutient les personnes abusées dans un cadre religieux. Il a en outre une grande expérience dans l’aide aux victimes d’abus anciens, et l’accompagnement des cas d’abus spirituels.

Vaud : Le GREPPA est joignable via un formulaire à remplir sur leur site internet ou par courriel. Il traite des cas d’abus physiques, sexuels, spirituels, et moraux dans le cadre de l’Église évangélique réformée vaudoise – aussi des événements anciens. À noter qu’il n’est compétent que pour les victimes ou témoins qui ne sont pas employé·es par l’EERV. Les collaborateurs peuvent quant à eux s’adresser à ICP, un organe neutre faisant office de personne de confiance en entreprise (ou PCE). 

Neuchâtel : Le concept neuchâtelois de protection de la personnalité consiste essentiellement en deux médiateurs externes à l’EREN. Mandatés par les RH de l’Église, ils ont pour mission d’«offrir un espace d’écoute» aux collaborateurs et aux bénévoles, «gérer les conflits», et «prévenir et faire cesser le harcèlement psychologique et sexuel». Cette instance n’a pas pour objet de recueillir les récits d’abus passés. Une page web sera bientôt mise en ligne pour les victimes et les témoins: elle les renverra soit vers la responsable RH du Conseil synodal, soit vers le groupe SAPEC.

Berne-Jura-Soleure : En 2009, le Conseil synodal a édité un guide de prévention contre le harcèlement sexuel et les abus sexuels à l’usage de ses collaborateurs. Celui-ci invite notamment les victimes et les témoins à s’adresser à des structures externes partenaires des Églises. À noter que les informations n’y sont pas à jour. L’union synodale collaborait avec l’association Mira pour les signalements d’abus sexuels sur mineurs, mais cette dernière n’existe plus depuis 2017. Les responsables en catéchèse peuvent s’adresser à une instance d’écoute interne en cas de soupçon d’abus sexuels ou de maltraitances. 

Genève : Aucune instance interne ou externe spécifique n’existe pour la dénonciation des abus au sein de l’Église protestante de Genève. 

Valais : Aucune instance interne ou externe spécifique n’existe pour la dénonciation des abus au sein de l’Église réformée évangélique du Valais. Le Conseil synodal précise cependant qu’«une plateforme regroupant des experts indépendants sera prochainement mise à disposition du public pour permettre aux éventuelles victimes de signaler des situations d’abus au sein de l’EREV». En attendant, le GREPPA de l’EERV est aussi compétent pour les cas valaisans.

Fribourg : Pour le canton de Fribourg, les victimes et les témoins peuvent se signaler auprès de la personne de référence désignée par le Conseil synodal: Mme Jeannine Jaloux-Dumont, psychologue, au 079 330 94 29. Ils et elles peuvent également contacter le GREPPA de l’EERV.

N.R.