
«Résurrection: mode d’emploi» Quand foi et humour se rencontrent au culte
Pourquoi inviter un humoriste dans un lieu de culte? Nous croyons que l’Evangile n’a pas peur des voix qui questionnent. L’humour, loin d’être superficiel,peut être un outil d’écoute, de vérité et de liberté. L’Église réformée a toujours affirmé l’importance de la parole vivante – une parole qui ne se fige pas dans le dogme,mais qui s’incarne dans le présent.
Un texte biblique bouleversant, une rencontre inattendue
Le chapitre 11 de l’Evangile de Jean n’est pas une fable rassurante. C’est un texte qui dérange. On y voit Jésus attendre volontairement alors que son ami Lazare meurt. On y entend Marthe crier sa déception. On y voit Jésus pleurer. Et soudain, cette parole absurde, inouïe:«Lazare, sors!» Dans ce récit se mêlent la douleur, la révolte, l’espérance, la tendresse– tout ce qui fait une vie humaine. C’est dans ce paysage fragile et dense que le dialogue entre la foi et l’humour prendraplace. Ni conférence ni spectacle,mais «une méditation croisée», préparéeavec sérieux et respect.
Un humour qui ne moque pas, mais qui éclaire
Thomas Wiesel n’est pas invité pour distraire ni pour faire rire au détriment de la foi. Il est là pour questionner. Pour ouvrir des brèches. Pour dire, peut-être autrement, ce que nous n’osons plus entendre. L’humour peut désarmer nos certitudes,gratter nos formules toutes faites, et faire surgir un souffle nouveau. Il ne remplace pas la théologie, mais il peut la faire résonner autrement.
Un culte, pas un événement
La liturgie, conduite par Christel Matthey, diacre, conservera son souffle spirituel: prière, chants, lecture biblique,silence, accueil. À la suite du culte, un repas communautaire prolongera la fête, comme un fruit de la terre et de la parole partagée. Ce moment s’inscrit pleinement dans la fête des récoltes: dire merci, même au creux de l’inquiétude; accueillir l’abondance, même quand elle se fait fragile; se rappeler que Dieu appelle à la vie, même dans les tombeaux que nouscroyons définitifs.
Pourquoi ce culte?
Notre monde a besoin d’espaces où l’on pense, où l’on croit, où l’on doute, où l’on rit – ensemble. Une Église qui n’ose plus la rencontre devient vite un musée. La foi vivante accepte la surprise, la confrontation, le rire et les larmes. À Gland, nous croyons que l’Evangile peut encore surprendre.
Même, et peut-être surtout, par des chemins inattendus.
En bref
Culte de la fête des récoltes
Dimanche 14 septembre, à 10h, à Gland
Liturgie: Christel Matthey (diacre) –Méditation croisée: Chantal Rapin(pasteure) et Thomas Wiesel (humoriste)
A l’issue du culte: repas communautaireouvert à toutes et tous.