
La foi est-elle zombifianteŸ?
Bonsoir, je suis inquiète pour le pasteurJ-D. Kraege quand il écrit dans sa réponse à "espoir" :" vous devez accepter un traitement lourd : la prise de médicaments zombifiants; je dois accepter un autre traitement lourd : celui de la totale soumission à Dieu." Est-ce que vous voulez dire que vous devenez un zombie en vous soumettant à Dieu ? C'est vraiment désespérant et même terrifiant de se soumettre ainsi ! Est-ce que Dieu veut nous écraser, nous assommer ainsi ? Etes-vous si terrible à l'état naturel ?
>Ne soyez pas trop inquiète à mon propos. Inquiétez-vous juste de ma difficulté
à dire clairement ce que je pense ou peut-être de votre capacité à déchiffrer
ce que j'ai émis! Ce que j'ai voulu dire en réponse à Espoir, c'est que ce mal
qui lui tombe dessus possède une certaine analogie avec ce que l'on appelle en termes
techniques et chrétiens le péché, qui lui aussi nous tombe dessus. Je faisais
ensuite le parallèle entre la soumission que ces deux situations impliquent:
à un traitement chimique et à Dieu. Cela n'induit absolument pas que la totale
soumission à Dieu soit zombifianteŸ. Au contraire, je la considère comme la
seule vraie libération qui crée en nous joie, paix, invention, bref, épanouissement.
Je suis donc absolument persuadé que Dieu ne veut absolument pas nous écraser,
nous assommer. Il ne veut que nous libérer. Pour ce faire, il faut effectivement
l'entendre nous inviter à désespérer de tout sauf de Lui. Il nous invite à la
foi, c'est-à-dire à désespérer de soi et surtout à désespérer de ce désespoir
qui résulte de la volonté d'être à tout prix soi-même ou de la volonté de ne
pas être ce que nous sommes (Kierkegaard). C'est en renonçant à la volonté d'être
soi-même par soi-même ou de fuir ce que l'on est (pour se faire autre) que l'on
peut vraiment espérer devenir ce que Dieu veut que nous soyons et alors se recevoir
de Dieu avec joie... Si vous voyez en cela l'opium du peuple, une drogue qui
nous empêche de nous épanouir et qui nous tiendrait dans une camisole de force
chimique, libre à vous. Moi j'y vois LA libération.
à dire clairement ce que je pense ou peut-être de votre capacité à déchiffrer
ce que j'ai émis! Ce que j'ai voulu dire en réponse à Espoir, c'est que ce mal
qui lui tombe dessus possède une certaine analogie avec ce que l'on appelle en termes
techniques et chrétiens le péché, qui lui aussi nous tombe dessus. Je faisais
ensuite le parallèle entre la soumission que ces deux situations impliquent:
à un traitement chimique et à Dieu. Cela n'induit absolument pas que la totale
soumission à Dieu soit zombifianteŸ. Au contraire, je la considère comme la
seule vraie libération qui crée en nous joie, paix, invention, bref, épanouissement.
Je suis donc absolument persuadé que Dieu ne veut absolument pas nous écraser,
nous assommer. Il ne veut que nous libérer. Pour ce faire, il faut effectivement
l'entendre nous inviter à désespérer de tout sauf de Lui. Il nous invite à la
foi, c'est-à-dire à désespérer de soi et surtout à désespérer de ce désespoir
qui résulte de la volonté d'être à tout prix soi-même ou de la volonté de ne
pas être ce que nous sommes (Kierkegaard). C'est en renonçant à la volonté d'être
soi-même par soi-même ou de fuir ce que l'on est (pour se faire autre) que l'on
peut vraiment espérer devenir ce que Dieu veut que nous soyons et alors se recevoir
de Dieu avec joie... Si vous voyez en cela l'opium du peuple, une drogue qui
nous empêche de nous épanouir et qui nous tiendrait dans une camisole de force
chimique, libre à vous. Moi j'y vois LA libération.

