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Vie, mort et après

Péché, jugement : un service funèbre doit-il en rester là ?? Et l'accueil par Dieu ?

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Réponse de
J'ai assisté au départ d'une collègue de travail vendredi après-midi...nous lui avons rendu un dernier culte et je ne comprends toujours pas que l'on puisse parler de péché... Ce temps-là est le temps de notre chemin sur terre...une fois morte de sa vie humaine, elle est en route vers D.ieu sur un chemin de lumière. Ne pourait-on pas concevoir une liturgie plus teintée d'espoir, plus proche de D.ieu comme chez les juifs ? Je pense surtout au KADDISH...ou le texte :"Ouvre-lui les portes du ciel, accueille-la avec amour et donne-lui une place au pied de ton trône éternel..." ou "Tiens-lui compte des ses bonnes actions... A aucun moment, la personne n'est jugée...
Bonjour Dorah, merci de votre question ! Les paroles de la liturgie juive que
vous citez donnent espoir et réconfort. Je crois qu'un "dernier culte", où l'on
confie à Dieu la personne défunte, et où l'on entoure celles et ceux qui restent
et qui la pleurent, "DEVRAIT" résonner de cet espoir, de ce réconfort ! Et lors de
l'adieu à votre collègue, pour vous, tout autre chose s'est passé, vous avez
entendu l'insistance sur le péché, un climat de jugement. Ni espoir ni réconfort...
Moi non plus, je ne comprends pas... Oui, le temps de la vie sur terre est passé, il
reste le mystère d'une relation qui nous dépasse et nous échappe : entre Dieu
qui connaît cette personne mieux que quiconque, et elle qui est séparée de nous,
mais pas séparée de Lui - c'est ce que nous croyons.
Ce mot péché fait et a fait tant de mal qu'on ne sait plus parfois comment en
parler... Sauf erreur, dans l'hébreu, le mot d'où vient ce mot "péché" signifie
ratage, cible manquée, échec (il y a un autre mot pour révolte délibérée, outrage,
outrepassement des limites...). Et selon la Bible ce "ratage" marque la condition humaine,
il faut à la fois le reconnaître (car le méconnaître c'est prendre les humains
pour des dieux...) et demander à Dieu que de façon ou d'autre nous n'y soyons
pas réduits, enfermés... "Sauve-nous de nos péchés"... Si cette parole pouvait être
dite et vécue, non comme une condamnation, un jugement (surtout pas par d'autres
humains, si mal placés pour juger !) mais bien comme un appel à une libération,
une route vers la lumière ? Je souhaite que votre route soit belle et que l'espoir
vous accompagne.