Y a-t-il une attitude chrétienne devant la peine de mort?
la peine de mort. qu'en pensez-vous? je suis contre, personellement. mais quand il y a des actes et des personnes qui ont commis des actes si odieux... mais je pense qu'il n'est pas à moi de juger sur la vie et la mort de quelqu'un d'autre. et si la personne serait innocente, et est exécuté quand même? j'étais assez choqué de lire sur un forum chrétien (français, pas américain!) des chrétien clamer haut et fort le retour de la peine de mort (et en premier, pour les homosexuels...!). Ils disent la peine de mort serait biblique et véritablement chrétien, en s'appuyant sur le Lévitique, sur Romains 1:32, et que Jésus lui-même aurait approuvé la peine de mort en disant que "Jésus était pour la peine de mort lorsqu'il parle de ceux qui scandalise les petits et qu'il déclare qu'il vaudrait mieux leur mettre une corde au cou, attaché cette corde à une pierre et jeter le tout dans l'eau de la rivière", et c'est un pasteur (évangélique) qui a dit cela. ça me laisse bouche bée, je ne sais même
répondre.
la grâce, elle où là-dedans? je suis d'accord que quand quelqu'un a commis un
crime, il doit porter les conséquences et payer pour son crime, mais de là à
la peine de mort?
Ayant eu l'occasion de répondre un jour à cette question posée sur le site,
je reprends ici la réponse donnée. En fait, il n'y a pas d'atttude chrétienne
évidente dans ce problème. Voici les remarques que j'avais faites:
"1-. Les écrits bibliques ont été rédigés dans le cadre d'une société qui considérait
la peine de mort comme allant de soi. On ne trouvera donc pas dans la Bible,
des textes qui en contestent le principe.
2-. Jusque récemment (18ème-19ème siècle) la peine de mort était appliquée de
manière générale; elle était acceptée par le société dans son ensemble, chrétiens
y compris. Si quelques voix se sont fait entendre ici ou là, c'était contre
certaines manières brutales de l'appliquer.
3-. L'argumentation opposée au principe de la peine de mort est donc récente:
elle est venue avec la déclaration des "Droits de l'Homme", et la prise en considération
de la dimension personnelle des criminels: ceux-ci sont des personnes, souvent
elles-mêmes victimes, et qui souffrent; d'autres moyens que la condamnation à mort doivent
être possible pour lutter contre le crime.
4-. Dans leur foi en un Seigneur qui donne son amour à chaque être humain personnellement,
les chrétiens se devaient d'être sensibles à cette argumentation; elle est donc
devenue celle de la majorité des chrétiens, en Europe occidentale du moins.
C'est donc actuellement la nôtre, et vous semblez la partager. "
Vous l'avez donc compris: les chrétiens d'aujourd'hui sont invités à être plutôt
contre; ils doivent cependant savoir qu'il s'agit d'une position relative, et
qu'on ne peut pas jeter l'anathème sur les croyants qui professent une opinion
contraire.
la grâce, elle où là-dedans? je suis d'accord que quand quelqu'un a commis un
crime, il doit porter les conséquences et payer pour son crime, mais de là à
la peine de mort?
Ayant eu l'occasion de répondre un jour à cette question posée sur le site,
je reprends ici la réponse donnée. En fait, il n'y a pas d'atttude chrétienne
évidente dans ce problème. Voici les remarques que j'avais faites:
"1-. Les écrits bibliques ont été rédigés dans le cadre d'une société qui considérait
la peine de mort comme allant de soi. On ne trouvera donc pas dans la Bible,
des textes qui en contestent le principe.
2-. Jusque récemment (18ème-19ème siècle) la peine de mort était appliquée de
manière générale; elle était acceptée par le société dans son ensemble, chrétiens
y compris. Si quelques voix se sont fait entendre ici ou là, c'était contre
certaines manières brutales de l'appliquer.
3-. L'argumentation opposée au principe de la peine de mort est donc récente:
elle est venue avec la déclaration des "Droits de l'Homme", et la prise en considération
de la dimension personnelle des criminels: ceux-ci sont des personnes, souvent
elles-mêmes victimes, et qui souffrent; d'autres moyens que la condamnation à mort doivent
être possible pour lutter contre le crime.
4-. Dans leur foi en un Seigneur qui donne son amour à chaque être humain personnellement,
les chrétiens se devaient d'être sensibles à cette argumentation; elle est donc
devenue celle de la majorité des chrétiens, en Europe occidentale du moins.
C'est donc actuellement la nôtre, et vous semblez la partager. "
Vous l'avez donc compris: les chrétiens d'aujourd'hui sont invités à être plutôt
contre; ils doivent cependant savoir qu'il s'agit d'une position relative, et
qu'on ne peut pas jeter l'anathème sur les croyants qui professent une opinion
contraire.